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Nuit de folie [PV Esmée]

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Braxton Terouec
Braxton Terouec

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MessageSujet: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeVen 20 Mai - 2:04

Cette petite soirée avait été bien remplie. Enfin, "soirée". A cette heure-ci, tous les élèves roupillaient dans leurs petits lits douillets. Tous ? Non ! Un serpentard sexy tout guilleret résistait encore et toujours à la surveillance spasmodique des couloirs enténébrés ! Vêtue de noir de pied cape (tee-shirt à manche longue, gants légers et petit bonnet de rigueur pour masquer ses cheveux), une ombre arpentait métodiquement les couloirs.... Pour cette nouvelle escapade nocturne, Braxton s'était fixé un but bien précis...
Arrivé au coin d'un énième couloir, le jeune homme sortit de sa poche de jean un petit bout de miroir de forme circulaire. C'était cette même bricole qui le suivait dans toutes ses promenades de nuit. Il l'avait fabriqué lui-même, alors qu'il était en troisième année. La surface en avait été polie méticuleusement, et manuellement, durant ses nombreuses heures perdues. Une fois satisfait de son aspect et de sa coupe parfaitement plane, le brillant petit étudiant avait concocté un certains nombres de sortilèges du plus bel effet... A présent, le verre ne reflétait plus la moindre étincelle de lumière -ce qui aurait été gênant étant donné son usage- mais reproduisait directement les images. Un peu comme une de ces caméra moldues... Sauf que le petit miroir n'enregistrait rien du tout. Peut-être essaierait-il de lui incorporer cette fonction, un jour... pour mater dans les vestiaires des filles par exemple ! Ou pourquoi pas prendre des gens en flagrant délit de... délit, pour les faire chanter ensuite... Pas mal, pas mal.
Alors qu'il ajustait l'angle de vision, Braxton se prit à imaginer tout ce qu'il pourrait faire avec un tel appareil, la commissure de ses lèvres relevée en un sourire rêveur. Un froncement de sourcil pour se remettre dans l'ambiance, et il reporta son attention sur ce qu'il était entrain de faire. Pas un chaton à l'horizon. Il rangea l'ustensile dans sa poche arrière, avant de jeter un nouveau coup d'œil au parchemin froissé qu'il tenait à la main. Le sacro-saint planning des rondes professorales. Il l'avait subtilisé en douce dans le sac de sa mère l'après-midi même. Tête en l'air comme elle était, elle ne s'en rendrait compte qu'au petit matin, la connaissant... et dans le cas contraire, il pourrait toujours lui dire qu'elle l'avait oublié sur son bureau en partant, qu'il lui avait couru après pour lui redonner mais qu'il l'avait manquée... Pas terrible, mais crédible. Le jeune homme s'obligea à apprendre l'histoire dans l'autre sens pour les cas de vérifications du mensonge. C'était déjà arrivé.
Le tableau, modifié par la magie, indiquait précisément les rondes prévues, ou les modifications possibles avant qu'elles ne soient entamées. Ce n'était pas non plus une valeur sûre. Cette paperasse n'indiquait pas la position des gens en temps réel, juste le circuit qu'ils devaient normalement effectuer à tour de rôle. D'où le miroir-miroir mon beau miroir...
Bref, personne en vue. Le serpentard effectua l'opération à plusieurs reprises au cours de son périple dans les ombres, se cachant derrière les armures ou autres renfoncements quand il croisait quelqu'un. Vue l'heure avancée, les surveillants n'étaient pas très attentifs. Plutôt fatigués même. Rapidement, l'ingénu silencieux finit par atteindre l'objectif de cette courte nuit. Le bureau de son père. Il introduisit la clef -subtilisée elle aussi à la barbe du paternel- et y pénétra en douce... Braxton ne craignait pas les pièges ou les alarmes. Il savait son père trop orgueilleux pour ça, de toute manière. Et puis, Richard Terouec saurait de toute manière qu'il était entré, quand il découvrirait...
L'adolescent n'eut pas à chercher longtemps. Elles étaient toutes là, empilées sagement sur un coin du bureau, attendant impatiemment la distribution du lendemain. Le retour dans les mains de leurs créateurs, fières d'avoir résisté au marquage à l'encre rouge... Les dernières copies en date des septièmes années. Presque comme une invitation au crime.


"Tsss... papa, mon petit "papa"... Tu devrais être plus prudent."

Chuchotés tout bas, les mots résonnèrent à peine dans la pièce exigüe plutôt encombrée. Des bouquins, des plantes, des bocaux remplis de liquides visqueux non identifiés... toute sorte de choses s'empilaient sur les étagères surchargées. Sans plus prêter attention au décor, Braxton posa sa baguette sur la pile de copies fraîchement corrigées en murmurant un sortilège de confusion. Après une rapide vérification de ses effets, un sourire satisfait étira les lèvres du jeune homme. Demain, beaucoup allaient être très surpris par leurs résultats... et surtout leur cher professeur ! L'étudiant en riait déjà. Lui-même ne savait pas quelle note il allait obtenir. D'ailleurs, il espérait fortement que ça serait celle d'une tête de classe... C'était là le meilleur défi de la farce: tout était devenu aléatoire. Peut-être même que les notes changeraient de nouveau durant la nuit sous les échos du sort, qui sait ?
Trop heureux, Braxton s'autorisa un petit rire de jubilation. Sans rien toucher de plus, le renard vicieux referma soigneusement la porte à clef derrière lui et reprit sa route en sens inverse. Direction: les dortoirs ! Il avait laissé Morten dormir tranquillement... lui aussi aurait la surprise. C'était tellement... délicieux.
Après une nouvelle vérification à l'angle d'un couloir du cinquième étage, le sepentard s'y engagea impunément, sans faire montre de plus de discrétion que nécessaire. Il passait devant une fenêtre grande ouverte -dont la base lui arrivait au niveau des hanches- lorsqu'une forme attira son attention. *Qu'est-ce que... ?* Maudissant sa curiosité, le jeune homme s'approcha. Les rayons de la lune lui révélèrent un silhouette toute féminine, avachie contre le mur sous la fenêtre, les yeux ouverts. Elle avait quelque chose de bizarrement immobile. Trop. Se penchant en avant, Braxton passa sa main devant les pupilles vitreuses. Pas de réaction. A peine quelques battements de cils. Il allait lui demander si ça allait, quand la jeune fille -à la chemise de nuit très courte- se releva d'un bond, l'obligeant à faire un mouvement de recule. Elle ne le voyait pas, le regard toujours dans le vague... et, sous ses yeux ébahis, sans qu'il puisse faire quoique ce soit, la fille se retourna et commença à grimper sur le rebord de la fenêtre...


"Hey, arrête ! Ça va pas ?! Mais t'es tarée !"

Bon sang, mais elle voulait crever ou quoi ?! C'était le cinquième étage de Poudlard ici, pas le pays de Peter Pan ! Avec un "boum" au cœur, Braxton se précipita sur elle et l'attrapa par la taille pour la retenir. Le pantin lui tomba sans crier gare dans les bras, sans vie, et il se retrouva à la porter comme une princesse endormie. C'était une manie chez le sexe opposé, décidément. Sans savoir quoi faire, le serpentard se tint un instant immobile. Bon. Bah. Oui ?

"Et maintenant, qu'est-ce que je suis sensé faire de toi, au juste ?"

Reprenant totalement ses esprits, et priant pour que personne ne passe par là, Braxton avisa la tête rejetée en arrière, les pieds nus, ainsi que les bras pendant mollement de la jeune demoiselle... dont la chemise de nuit remontait un peu beaucoup trop haut, à présent. Le vert et argent se prit à rougir, gêné comme s'il avait été un gentleman puceau trop bien éduqué. Ce qui était plutôt étrange. Il avait bien vu Emma en petite culotte un nombre incalculable de fois. Il avait aussi eu un nombre incalculable de petites amies en tout genre. Alors, quoi... ? D'un autre côté, il ne la connaissait ni d'Ève, ni d'Adam... Et puis, d'ailleurs, à quoi elle ressemblait, au juste ?
Pour profiter un peu plus des rayons de Lune, Braxton prit place sur le rebord épais de la fenêtre, en position assise, la fille tout contre lui. Ses traits ainsi dévoilés lui disaient vaguement quelque chose... mais avec tout ces cheveux, aussi. D'un mouvement précautionneux, le jeune homme dégagea une de ses mains, et entreprit d'écarter avec des gestes doux -qu'il ne se connaissait pas envers les parfaits inconnus- les quelques mèches châtains qui s'emmêlaient sur son visage. Quelque chose s'agita en lui, l'amenant à humer le parfum que dégageait sa nuque... C'était agréable... apaisant... et...

*Non mais... mais ! Mais qu'est-ce qui te prend, bon sang ?! T'es juste un foutu pervers ou quoi ?! Arrête tes délire, mon grand, et regarde vraiment sa tête... de... OH ! Merde ! C'est une gryffonfor put**! Je me balade dans les couloirs, et tout ce que je trouve à faire, c'est sauver une gryffondor du suicide ! Belle façon de fêter une victoire... !*

Avec un sursaut, Braxton se rendit compte que la fille reprenait conscience, pour de vrai. T'as tout gagné, mec. Dans un élan de panique, il se détacha d'elle. Autant en profiter, tant qu'elle ne se rendait pas vraiment compte de la situation... Il passa rapidement une jambe dans le vide, de manière à se retrouver à califourchon sur le rebord de la fenêtre, le dos installé contre le montant de pierre... ses mains fébriles agrippèrent les épaules dénudées de la rouge et or. La tenant ainsi fermement, bien droite, l'adolescent fit pencher son corps encore tout bringuebalant, de trois-quart... sa tête ballottant à présent au-dessus du vide. C'était petit, vicieux, et mesquin, mais ça valait quand même mieux que la laisser se réveiller doucement le dos calé contre la poitrine puissante d'un serpentard qui reniflait son cou. Autant pour l'un que pour l'autre... Il espéra tout de même, au fond de lui, qu'elle n'avait pas trop le vertige...


"Alors, on se réveille enfin ?"

Pourvu que ça ne fasse pas trop psychopathe, pitié. Merci.
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Esmée Jones
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeVen 3 Juin - 19:11

Il était tout juste huit heures du soir quand je m’étais écroulée sur le lit, complètement morte. J’en pouvais plus. J’essayais d’éviter de m’endormir pendant les cours mais malgré moi, je piquais du nez, bien que les profs se chargeaient de me réveiller un peu. Ca faisait plusieurs nuits que j’essayais de rattraper mon retard sur la petite tonne de devoirs que j’avais à faire, et quand je ne bossais pas, je lisais des livres. Je m’endormais généralement quand je n’avais plus de force pour ouvrir les yeux, c’est-à-dire vers trois heures du matin et me réveillais à six heures. Trois nuits de suite comme ça m’avaient achevé. Je n’ai mis que cinq minutes pour trouver les bras de Morphée. Personne ne s’était inquiété de mon absence à la Grande Salle et je ne m’en plaignais pas, au contraire. J’étais contente d’avoir un peu de tranquillité.

Il est là, devant elle. Elle sent sa présence malsaine. Elle se redresse et s’assoit rapidement. Si vite qu’elle en a le tournis mais Esmée est trop apeurée pour y prêter une quelconque attention. Son cœur s’accélère dans sa poitrine, à cause de cette mauvaise impression qu’elle a. Lui, il est en face d’elle, il la regarde fixement, caché dans l’ombre de manière à ce qu’on ne voit que son visage, surtout la lueur morbide de ses yeux et ne bouge pas parce qu’il sait qu’il a réussit à la coincer, une fois de plus. Il lui bloque le passage qui aurait permis à Esmée de prendre la fuite. Elle aimerait s’effacer dans les draps de son lit, s’enfoncer profondément, loin dans les entrailles de la Terre et disparaître de la surface de la planète. Il sort de l’ombre et lui ordonne de se lever. Elle refuse. Son expression change, son sourire machiavélique laisse place à une simple ligne. Elle ne veut pas mais finalement, elle se lève. Elle a trop peur de ce qu’il pourrait lui faire. Il ouvre la porte de bois et lui désigne la sortie. Elle hésite l’espace d’une seconde puis sort. Elle croit qu’il la laisse partir alors elle accélère le pas en descendant les escaliers qui mènent à la salle commune mais il la rattrape et la retient par le bras en lui ordonnant de ne pas partir si vite. Esmée voudrait crier, mais aucun son ne sort de sa bouche ouverte. Elle ne veut pas qu’il la touche alors elle se défait le plus vite possible de son emprise. Il rigole, en rejetant légèrement la tête en arrière. Le sang d’Esmée se glace jusqu’à ne plus circuler alors qu’elle le regarde, affolée. Une larme glisse sur sa joue. Il s’approche d’elle et l’essuie avant de la pousser en avant dans les quatre dernières marches de l’escalier. Elle s’écroule sur le sol, sans un mot, retenant des gémissements de peur. Il l’attrape par le bras, la relève et la force à avancer en la menaçant que si elle ne le fait pas, il pourrait lui arriver des choses plus horribles. Esmée s’exécute, une main sur la bouche pour retenir ses sanglots. En tombant dans les escaliers, elle ne s’est rien cassée mais elle sent qu’elle s’est fait un bleu au niveau de la hanche. Ils marchent dans les couloirs noirs et pas éclairés de Poudlard, elle pieds-nus, et lui la suivant à la trace. Il la guide en lui ordonnant de tourner à tel et tel endroit. Bizarrement, et malheureusement, ils ne croisent personne, même pas un surveillant. Esmée aurait tellement voulu. Elle aurait été sauvé des mains de ce fou furieux, on n’aurait pas enlevé des points à sa maison parce qu’elle n’avait rien fait volontairement. Ils arrivent au cinquième étage puis il lui dit de s’arrêter.

Esmée ne pleure plus, ne sanglote plus. Elle a juste les jambes tétanisées et tremblantes, ce qui lui demande beaucoup d’effort pour marcher à une bonne allure et retient sa respiration. Il passe devant elle et jette un coup d’œil autour de lui. Elle ignore ce qui lui prend mais si elle va mourir, autant tout essayer pour sauver sa misérable vie. Elle fait demi-tour et déguerpit en courant. Elle sait qu’il est plus grand qu’elle mais elle espère tout de même réussir à le devancer un minimum. Elle croise les doigts pour qu’il n’ait pas entendu ses petits pieds fouler le sol glacé du château. Elle essaie de jeter un coup d’œil derrière elle pour voir s’il est en train de la courser mais il n’y a plus personne. Ses yeux s’étaient depuis longtemps accordés à l’obscurité, elle réussissait à au moins distinguer les ombres. Mais sa carrure à lui, elle n’était plus là. Il s’était envolé, disparu. Elle s’autorise à respirer normalement, les yeux grands ouverts. Elle est certaine au fond d’elle qu’il est toujours là, quelque part, qu’il l’observe. Il ne lâchera pas l’affaire, elle en mettrait sa tête à couper. Elle jette un dernier coup d’œil avant de se retourner. Elle fait un bond d’un mètre, et recule en le voyant avancer doucement en hurlant de toutes ses forces, de tout son être. Un hurlement de peur, d’appel à l’aide. Elle recule si rapidement qu’elle se heurte contre le mur et tombe par terre. Au-dessus d’elle une fenêtre qui donne sur l’extérieur. Il n’y pas de lune ce soir, le ciel est noir comme l’ébène ; comme s’il avait voulu avertir de ce qu’il était en train de se passer. Il la domine de son mètre quatre-vingt dix, avec ce regard qu’il avait déjà eu avant, ce regard qui disait qu’il voulait la voir froide, blanche, rigide. Elle aurait du savoir pourtant qu’elle n’était pas en sécurité à Poudlard, elle aurait du aller se cacher ailleurs mais loin, pour que personne ne sache où elle se trouve. Mais à croire que lui, il la sentait, qu’il pouvait la tracer, peu importe où elle était. Elle ne le regarde pas, ses yeux sont posés sur ses genoux, vides. Qu’il ne la tue pas, c’est tout ce qu’elle veut. Qu’il l’épargne. Elle est prête à faire tout ce qu’il lui demanderait, mais pas la mort. Il l’attrape par le bras et la relève d’une seule main. Il lui ordonne de monter sur le rebord de la haute fenêtre. Elle secoue la tête, le supplie. Il la pousse, commençant à devenir violent à cause de son impatience. Elle prend son courage à deux mains et grimpe, tremblant plus que jamais. Les larmes ne coulent plus, elle n’en a plus en stock. Elle devine déjà qu’il va la forcer à sauter par la fenêtre. Elle sent qu’elle n’en sera jamais capable. Elle voit sa vie défiler devant ses yeux par flash. Elle, à quatre ans sur les genoux de son père qui rit et sa sœur en face qui fait de même. Sa mère qui rentre avec des sacs de fringues plein les mains. Encore son père qui pleure sur la canapé cette fois-ci. Sa sœur qui se fait emmener sur un brancard. Esmée roulée en boule dans un coin du grenier, au milieu de la poussière et des quelques souris. Sa respiration s’accélère dangereusement, elle se penche légèrement en avant pour voir la distance qui la sépare du sol où bientôt son corps s’écrasera, mais ne voit rien que du noir. C’est merdique comme fin de vie. Elle ne peut pas. Il lui ordonne de sauter. Elle hoche négativement la tête. Il réitère. Elle ne bouge pas. Il hurle cette fois-ci, mais elle ne peut toujours pas. Ses jambes ne peuvent pas bouger de toute manière. Elle sent qu’il perd patience dans son dos. Elle l’entend fouiller dans sa veste mais ne se retourne pas, Esmée préfère regarder dehors même si elle ne distingue pas grand-chose. Ses lèvres commencent à trembler puis elle sent quelque chose de froid, glacé et tranchant commencer à percer son crâne, provoquant une douleur abominable au niveau de sa tête. Puis c’est le trou noir, c’est la fin.


Inconsciente, je me suis écroulée dans les bras d’un inconnu. Pas si inconnu que ça puisque je le connaissais, mais étant donné que je dormais encore, c’était un inconnu. Je n’avais pas repris conscience mais heureusement que le cauchemar avait pris fin. J’étais retombée dans un sommeil tranquille ce que je désirais depuis que mon subconscient m’avait mené en enfer. Je sentais que j'étais en train de me faire bringuebaler mais ça me semblait tellement loin et irréel.

Quelque chose de froid qui était en contact direct avec mes cuisses me réveilla. Quelque chose de chaud exerçait une pression autour de moi. Et je sentais un air frais, beaucoup trop frais même sur mon visage. Punaise, mais quelle blonde avait ouvert la fenêtre ? On était en plein hiver ! Il y avait vraiment des tarés à Poudlard qui avaient de gros problème. J’émis un petit gémissement grincheux, signe qu’il était le temps de fermer les fenêtres, histoire de récupérer un peu de chaleur. J’étais pas prête de sortir du lit, moi. Je cherchais à tâtons mes draps, sans les trouver. On venait de me faire une blague, c’était ça ? Une mauvaise farce ? Je préparais déjà d’hypothétiques plans pour me venger contre chaque fille du dortoir. De bon matin en plus, c’était vraiment pas sympa. Puis je commençais à me poser des questions quand à ma posture. C’était vraiment bizarre. J’étais assise alors que normalement, on est couché dans un lit. J’ouvris tout doucement les yeux, m’attendant à la lumière du jour mais il faisait toujours nuit. Soudainement affolée, je les ouvris rapidement mais je ne comprenais pas où j’étais. Je devais être pendu par les pieds où une connerie dans le genre parce que mes cheveux pendaient dans le vide. Et je ne savais pas ce qui se trouvait au bout de ce vide, malgré le clair de lune. Je n’arrivais pas à distinguer quoi que ce soit. Je ne bougeais pas, toujours le nez dans le vide. Je n’avais pas fait de rêve ? Il était bien là ? Ce malade mental qui m’avait déjà cassé les hanches m’avait bel et bien retrouvé ? J’allais crever alors. Et le couteau qu’il m’aurait enfoncé dans la tête aurait du faire couler un flot de sang mais je ne sentais rien dans mon cou. Puis ça aurait du me tuer. Mais j’étais pas morte. Je ne distinguais plus le réel et l’irréel. J’étais perdue, je ne reconnaissais plus rien. C’était une sensation vraiment désagréable. J’essayais de doucement me redresser mais quelque chose m’en empêchait.

"Alors, on se réveille enfin ?"
Punaise. La voix m’avait tellement fait peur que d’un seul coup, je me dégageai de l’autre côté du vide, quittai cette position désagréable ainsi que ce qui exerçait la pression et n’ayant rien calculer, je m’écroulai sur le sol, sur le dos pour être exacte, les jambes en l’air. Aïe ! Je contractai les muscles de mon visage pour supporter la douleur qui s’élancait dans mon crane puis tournai la tête à droite et à gauche en tâtant le sol. Poudlard. J’étais à Poudlard, dans un couloir. Lequel ? J’en n'avais pas la moindre idée. Je posai mon regard à l’endroit où je m’étais trouvée quelque seconde auparavant et compris que c’était le rebord de la fenêtre, qui laissait passer la lumière de la lune qui me permettait d’y voir quelque chose. Et là, assis sur le bord de la fenêtre, un blond qui me parait vraiment grand de là où je suis avec un sourire débile sur le visage. Je le fixai pendant de longues secondes avaient de réagir et de le reconnaître. Je me relevai d’un coup, étourdie par la rapidité dont j’avais fait preuve et tirai sur ma robe de chambre pour la baisser. Il avait eu une vue direct sur mes cuisses, merde ! Je m’étais retrouvée à moitié à poil devant lui ! Je balayai une nouvelle fois l’endroit du regard, espérant trouver un refuge où ma salle commune qui m’aurait permis de fuir. Qu’est-ce qu’il faisait ici d’abord lui ? Je pouvais me poser la même question mais ma réponse à moi était évidente. Je faisais du somnambulisme, tout simplement. Si bien que je me réveillais dans des endroits inopinés, un peu n’importe quand à partir du moment où je dormais et c’était vraiment désagréable la sensation d’être complètement délocalisée. Le problème, c’est que je me réveillais souvent en petite tenue, comme ici présent. Je pris note de ne plus jamais porter cette chemise de nuit -rouge avec des dentelles noirs. En revanche, je ne savais pas pourquoi j’étais habillée comme ça puisque je me souvenais très bien m’être endormie toute habillée. J’avais une réponse en tête mais croisé les doigts de toutes mes forces pour que ce ne soit pas le cas, sinon, ça voulait dire que je pouvais me réveiller toute nue. J’essayais de chasser l’idée de ma tête, mais elle revenait sans cesse comme un boomerang. Regard noir.

« Qu’est-ce que tu fous là à une heure pareille ? »

C’était moi qu’on retrouvait en pyjama dans un couloir, et c’était moi qui râlait. Tout à fait.

« Et puis d’abord tu pouvais pas m’ôter du rebord de la fenêtre ?! J’étais à deux doigts de tomber. »

Suggestion idiote, Esmée. Un Serpentard ne sauve pas un Gryffondor, comme un Gryffondor ne sauve pas un Serpentard, ne soyons pas fou. Je tirais toujours sur ma robe pour qu’elle cache le plus possible mon corps, espérant que par un coup de magie, elle s’agrandisse. En plus, je grelotais de froid. La température devait approcher du zéro.


Dernière édition par Esmée Jones le Sam 30 Juil - 12:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeLun 6 Juin - 0:30

Braxton avait laissé la jeune fille échapper à son étreinte sans broncher. Il n'allait pas non plus la balancer réellement dans le vide, n'exagérons rien... Quoique. Il aurait peut-être pu en fait. Il faisait nuit, ni vue ni incognito, et *hop* sur les rochers en contrebas. Non, peut-être pas. Il fallait dire qu'il venait de jouer un sale coup à son père, donc celui-ci saurait certainement qu'il s'était trouvé dehors alors qu'il n'aurait pas du. Donc, soupçons. Donc interrogations. Donc démasqué. Héhé, pas si stupide que ça, le Braxton ! Okay, d'accord, un peu quand même. Cette fille n'avait pas du se retrouver souvent la tête dans le vide. Pas récemment en tout cas. Mais bon, il n'y avait pas de quoi s'en faire. Disons simplement qu'il avait été pris "au dépourvu". Voilà. Rien de plus, rien de moins. C'était fou ce qu'on pouvait faire comme idioties quand on était pris de court... Enfin, le seul fait d'avoir entr'aperçu l'expression de sa victime au réveil avait valu qu'il prenne le risque. C'était totalement débile. MAIS, sa soirée en était d'autant plus illuminée. Heinheinhein.
L'adolescent grimaça tout de même lorsque la gryffondor s'étala sur le sol, avec le petit "bonk" caractéristique annonciateur d'un futur mal de crâne. La rouge et or ne verrait jamais l'expression inquiète qui, fugace, avait malgré tout traversé le regard de Braxton. Pas plus qu'elle ne saurait que le jeune homme souhaitait ardemment lui demander si ça allait. Car après tout, il était un serpentard. Et elle une gryffondor. Il n'avait donc aucune raison de le faire... elle risquait non seulement de l'envoyer balader, mais en plus de le classer comme définitivement "bizarre". En plus du "psychopathe", cela va sans dire. D'ailleurs, l'adolescent n'avait pas spécialement envie qu'elle le regarde de travers à chaque fois que leurs chemins se croiseraient. Pourquoi ? Bonne question. Au naturel, il s'en moquait bien, non ?
Aussi lorsqu'elle se releva, d'un bond, tanguant légèrement sur ses jambes, Braxton affichait son habituel masque de désintéressement total. Sans prêter attention aux battements de son cœur. Ou à son désir presque irrépressible de la serrer à nouveau contre lui... Mais qu'est-ce qui lui prenait, bon sang ?! Ces dernier temps, il réagissait vraiment de manière étrange. Peut-être qu'il devrait consulter un psy ? Ahein...


« Qu’est-ce que tu fous là à une heure pareille ? »

Comme elle était mignonne, à lui parler sur ce ton alors qu'elle se trimballait la culotte quasi offerte aux quatre vents ! Presque comme un chaton qui se serait mis en colère... beaucoup de bruit pour finalement pas grand chose, jusqu'à ce que maman arrive et arrange les choses. Mis à part que Braxton n'était pas sa mère, Et que ses habitudes de serpentard reprenaient le dessus sur les réactions chimiques inhabituelles, elles, qui assaillaient son corps. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire mesquin.
Alors qu'elle l'invectivait, le jeune homme étira ses muscles douloureux, ramena ses jambes à l'intérieur et se redressa souplement. Bla bla bla. Oui, oui, on sait, elle était à deux doigts de tomber. Le grand blond vêtu de noir s'apprêtait à s'éloigner, purement et simplement... quand quelque chose fit "tilt" dans sa tête... Il faisait froid, il faisait nuit. Oui, bravo, remarque très intellectuelle mon chou. Sous les rayons du clair de lune Braxton distinguait clairement les traits de la gryffondor, encore sous le choc de son réveil décalé. Oh ? Elle ne se souvenait de rien ? Vraiment... ? Alors elle ne savait sûrement pas qu'il l'avait empêchée de mettre fin à ses jours... non ? Ni qu'il lui avait reniflé allégrement la nuque -ahem.
Quelques instants auparavant, l'étudiant s'était empourpré à la vue des dessous de la vagabonde. A présent il la détaillait de pied en cape, sans faire montre de la moindre gêne, jouant parfaitement son rôle de serpentard vicieux. Il fallait dire que leur rencontre l'avait mis en défaut. A présent cependant, Braxton était tout à fait maître de lui-même... enfin, "pratiquement". Car il y avait toujours cette bizarre attirance qu'il n'arrivait pas à contrôler. Pourtant, elle n'avait rien de particulier, cette fille. Elle n'était pas aussi canon que Traiger, ne semblait pas aussi intelligente qu'Emma. Même si elle gardait tout de même un certain charme. La chemise de nuit très courte à froufrous aidant sûrement pour beaucoup.


"Tu devrais faire quelque chose pour ta tenue, on est quand même en hiver... AH ! - Braxton se frapa le font du plat de la main- Suis-je bête: tu n'as sûrement pas planqué ta baguette dans ton soutien-gorge ! Il me semble qu'il n'est pas assez grand pour ça, de toute façon. C'est d'autant plus embêtant."

Rictus moqueur et petit hochement de tête entendu. le jeune homme poursuivit sur un ton (faussement) peiné:

"Quand même, ça me déçoit. Je viens de te sauver la vie... pour le réveil, c'était juste une petite blague. Mais après tout, je ne t'avais pas demandé de finir ton strip-tease sur le rebord de la fenêtre... Je ne sais vraiment pas ce qui t'as pris. Tu dansais contre l'armure, là-bas, et tout à coup tu t'es mise à hurler en te précipitant vers la fenêtre.

Joignant le geste à la parole, Braxton avait pointé du doigt une armure qui grinçait dans son coin sombre, avant de tourner son regard vers la large ouverture qu'il venait de quitter, comme s'il se remémorait des faits véridiques. Avec un petit haussement d'épaule, l'adolescent adressa un regard tout innocent à son interlocutrice. Pour mieux la convaincre, il se permit un petit sourire d'excuse en ajoutant:

"Ceci dit, je n'faisais que passer."

S'approchant de la jeune fille, qu'il dépassait largement, Braxton leva ensuite une main et se mit à lui tapoter gentiment la tête, comme pour dire "brave, brave petite fille". Le vert et argent se détourna ensuite et commença à s'éloigner. Il avait d'autres choses à faire qu'à se traîner une gamine de gryffondor dans les pattes. En plus elle était trop voyante. Au moindre carrefour, ils se feraient prendre.
L'étudiant n'avait fait que quelques pas, mais déjà un rire silencieux faisait briller son regard. Son escapade était tout à fait réussie, tout compte fait. D'autant plus qu'à la seule idée que la jeune fille puisse gober, ne serait-ce que le tout petit tiers du quart de ce qu'il lui avait servi... Braxton s'estimait totalement comblé.

Mais, malgré tout, dans un recoin de son esprit, une petite morsure semblait le rappeler à l'ordre. Ce qu'il venait de faire n'était pas bien. Il aurait du l'aider, pas la plomber d'avantage. Tu es quand même...*oh, et quoi ? Hein ? Ferme la.*
Oulà, ça n'allait vraiment pas bien chez lui. Il venait de se demander à lui-même de se taire... c'était quoi ça ? De la schizophrénie ? Et puis, qu'est-ce que c'était que cette idée. Il ne la connaissait ni de Merlin, ni d'Arthur, cette gamine. Et c'était une gryffondor. Et il ne tombait pas amoureux aussi facilement, non mais...

"Fait quand même attention, y'a des surveillants en patrouille..." Hein ? Mais qu'est-ce qu'il racontait encore, il allait se barrer et la laisser, oui, c'est tout ! "Quoique je me demande ce qu'ils vont dire quand ils vont te trouver dans cette jolie petite tenue", le tout agrémenté d'un petit rire moqueur qui résonna dans le couloir vide.

Là. C'était mieux. Dommage pour le bruit, mais de toute manière personne ne passerait dans ce couloir avant plusieurs heures, d'après sa sainte bible des rondes nocturnes.
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Esmée Jones
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeVen 24 Juin - 3:31

Et si je me menottais à mon lit, pour ne plus jamais me retrouver dans des situations aussi merdiques prochainement ? J’aurais qu’à garder mon GPS à côté de moi pour demander à Maë de venir me démenotter, ou même, je pouvais tout aussi bien laisser un mot à mes camarades de dortoirs pour qu’elles le fassent. Ca serait toujours mieux que de se peler les fesses en robe de chambre dans un couloir de je ne sais trop quel étage dans une situation plus qu’embarrassante sans GPS, sans baguette. Complètement vulnérable quoi. Ou sinon, la prochaine nuit je planque tous mes fringues qui seraient susceptibles d’être trop léger à porter en hiver. J’avais rien demandé après tout, moi. J’avais jamais voulu être somnambule -qui l’aurait voulu- puis ca craignait surtout, et c’était flippant. Ca faisait un peu film d’horreur. Et je ne voulais pas être un monstre ! Je n’étais pas un monstre. Puis le pire : qu’est-ce que j’avais fait pour tomber sur Braxton. Je n’étais pas contre de me réveiller auprès de quelqu’un mais lui, franchement. Je m’en serais largement passée. J’aurais même préféré sauter dans le vide plutôt que ça… Non, en fait, non, quand même pas. Je me méfiais de lui et me tenais au garde-à-vous, tout particulièrement lorsqu’il quitta le trône qu’était le bord de la fenêtre avec ce sourire mesquin que je lui aurais bien fait avalé. Ce que j’aurais fait si j’avais eu ma baguette. C’est dingue ce qu’on était démuni sans ça. Il commença à simplement sans aller alors que je lâchais un Ouf intérieur et jetai un coup d’œil dans le sens opposé où Braxton se dirigeait. Bon, où est-ce que j’étais ? Ca pouvait être n’importe quel étage, de n’importe quel couloir. Poudlard était un labyrinthe, c’était pas un scoop. Et j’avais autre chose à faire que de m’y perdre et de me friter avec un imbécile en plein milieu de la nuit. Il n’y avait que cette école où il pouvait se passer des choses vraiment inopinées. Je détournais la tête de l’autre côté, espérant que quelque chose m’indiquerait l’endroit où je me trouvais mais tout ce que je découvris, c’était Braxton debout en train de me regarder de la tête au pied avec cet air vicelard propre au Serpentard. Il ne fallait surtout pas que je m’énerve, que je reste calme. J’étais en position carrément défavorable. Trop défavorable même, ce qui n’empêcha tout de même pas un nouveau regard noir avec une expression mauvaise qui voulait dire « J’aurais ma vengeance. ». C’est clair qu’il n’avait plutôt pas intérêt à me croiser prochainement, de jour (ou de nuit, en fait, à partir du moment où j’avais ma baguette sur moi), ça serait bête pour lui. En sentant la colère monter en moi, je me suis dit que finalement c’était pas plus que ce soit moi qui sois somnambule. Si c’était quelqu’un comme Maë, d’aussi naïf et inconscient c’était plutôt mauvais.

Je cessai de tirer sur ma chemise de nuit qui reprit sa position initiale. Ca ne servirait à rien, elle n’allait pas s’agrandir de tout manière. Je regardais une nouvelle fois autour de moi, détaillant mon environnement prêtant une oreille distraire aux dires de Braxton. De toute manière, pour ce que c’était… Une remarque sur ma tenue qui me fit tourner la tête vers lui, ainsi que lorsqu’il se frappa le front. Et une remarque sur ma poitrine. Qui eut l’effet d’une douche froide et qui stoppa mon analyse pour reposer mon regard sur lui et son rictus pourri. J’eus un moment de doute et baissai la tête pour regarder l’origine de la remarque « planche à pain ». Roh et puis zut ! Je m’en fiche, c’est Braxton Terouec, c’est un Serpentard, tout ce qu’il dit est dans le simple et unique but de nourrir son propre égo et de rabaisser les autres.

« Tant mieux que tu dises ça. Je peux savoir ce que tu regardes alors ? »

J’aurais aimé lui foutre un poing dans la gueule. Si j’avais su mettre des coups de poing. Et si ce n’était pas Braxton, parce que je n’étais tout de même pas suicidaire pour me battre à main nue avec ce dernier, j’étais au courant de ses exploits. Et si j’avais été un mec, bien évidemment.

« Quand même, ça me déçoit. Je viens de te sauver la vie... pour le réveil, c'était juste une petite blague. Mais après tout, je ne t'avais pas demandé de finir ton strip-tease sur le rebord de la fenêtre... Je ne sais vraiment pas ce qui t'as pris. Tu dansais contre l'armure, là-bas, et tout à coup tu t'es mise à hurler en te précipitant vers la fenêtre. »

J’eus un moment furtif d’égarement, de doute, et surtout de peur. Moi, danser ? C’était une blague. Et pour un peu, il ne disait pas la vérité. Mais quel but de mentir sur un truc aussi minime ? Enfin, presque minime. Mais les Serpentards mentaient toujours là où on ne s’y attendait pas -et là où on s’y attendait aussi. Je décidai de ne pas le croire. J’haussais un sourcil en voyant son sourire d’excuse. Wah, premier truc gentil donc à intention mauvaise, ou il allait faire quelque chose qui allait m’énerver dans les cinq minutes qui suivraient. Règle numéro deux avec les Serpentard : rester toujours sur ses gardes. Tout en attardant mes yeux sur lui pour le surveiller alors qu’il disait qu’il ne s’attardait pas, je regardais l’armure derrière moi bien après qu’il ne me l’ai indiqué. Ahen, d’accord ! Cinquième étage. Bon, ça va, juste deux étages à monter dans cette tenue. J’avais plus qu’à croiser les doigts pour que la Grosse Dame ne m’ennuie pas trop et qu’elle me laisse passer. Elle aurait bien pitié d’une élève somnambule. Je redétournais la tête et me retrouvais le nez face au torse de Braxton. Jusqu’à ce que quelque chose agite mais cheveux dans tous les sens. En moins d’une demi-seconde je dégageai sa main en reculant du genre. Qu’il ôte ses sales pates et ne me touche pas. Je marmonnai.

« Ouais, t’as raison dégage. »

Il repartit une nouvelle fois, j’espérais bien que c’était définitif et que je ne revoierrais plus sa tête dans les jours à suivre. Il m’horripilait. En fait, c’était pas le seul, c’était pareil avec tous les Serpentards et il n’était pas du tout l’exception qui confirmait la règle. Ils n’en n’avaient pas besoin. Je croisai les bras, morte de froid en fixant l’armure qui me faisait face. Je détestai ces machins. Combien de fois j’avais rêvé que pendant la nuit, elle venait me tuer ? Qu’elles me courraient après pour m’enfermer dans une des leur et me manger toute cru ? Je secouai légèrement la tête en fermant les yeux et en soupirant. Comme si j’avais que ça à faire, me planter face à des pièces collées les unes aux autres en métal. Fallait que je retrouve les escaliers. Donc soit je me débrouillais toute seule, soit je suivais Braxton qui me mènerait forcément à des escaliers et me faciliterait donc la tâche, parce que j’étais tout simplement crevée et ne voulait que rejoindre mon lit.

« Fait quand même attention, y'a des surveillants en patrouille... »

Pardon ?! Je tournais brusquement la tête vers lui en haussant un sourcil surpris. C'était quoi ça ? Comme s’il était capable de s’inquiéter pour moi ou pour qui que ce soit.

« Quoique je me demande ce qu'ils vont dire quand ils vont te trouver dans cette jolie petite tenue. »

Voilà, ça confirmait ma pensée. Un besoin constant de vanner les autres, comme si c’était une maladie qui le suivait. Je détournais la tête de manière hautaine, en faisant quelques pas dans la direction opposée, hésitai, revint en arrière, retournai sur mes pas. Je finis par m’arrêter, lui lancer un coup d’œil et m’approchai de lui, plus décidée que jamais, et tapotai le bout de mon doigt sur son torse, le pif en l’air pour le regarder, ce qui ôtait une partie de crédibilité parce que je devais faire 1m30 les bras levés à côté de lui.

« T’as bien de la chance que je n’ai pas ma baguette sur moi. C’est clair que pour toi au moins, comme ça c’est simple. »

Je sortais un peu de mes gongs et de mon mutisme. Enfin.

« Moi, j'ai une bonne excuse, j'suis pas encore assez folle pour sortir comme ça de mon dortoir mais toi, Braxton qu'est-ce qu'ils diront si jamais ils te trouvaient là, ou si jamais quelqu'un savait que tu trainais volontairement dans les couloirs à une heure pareille ? »

J’haussai les sourcils avec l’expression qui disait «Pan, dans ta face ». Il avait vraiment cru que je ne dirais rien, que je n’ébruiterais pas une rumeur ? Surtout que c’était si simple à faire. Et cette rumeur pourrait en créer une autre, qui en créerait une autre et ainsi de suite.

« Surtout avec tes derniers ‘exploits’, ça n’arrangerait pas la sauce. C’est ton père qui va pas être content encore. »

Go on pour le chantage et la vengeance ? Ben allez. Même si je devinais que cela, extérieurement, ne l’affecterait pas, peut-être qu’intérieurement, ça produirait un effet. Et puis même, ça me faisait du bien donc je n’allais pas me gêner. Puis d’un ton moqueur.

« Tout seul, en plus. T'as coupé le cordon ombilical avec Morten ? C'est bien, tu fais des efforts. Tu grandis enfin. Quoique ça t'a laissé des séquelles sur le cerveau. »

Déjà qu’il n’y avait grand-chose, maintenant, c’était le désert. Maintenant, j'avais baissé la tête mais les yeux le fixaient toujours et je fis doucement quelques pas en arrière pour récupérer mon espace vitale, mais aussi de manière provocatrice, un air un peu renfrogné sur le visage. Je voulais lui faire payer ses mots, ou du moins, avoir l’impression personnelle de le faire.


Dernière édition par Esmée Jones le Lun 27 Juin - 11:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeDim 26 Juin - 22:06

Braxton observa la jeune fille qui s'approchait de lui avec curiosité. Elle savait sûrement aussi bien que lui qu'en l'état actuel des choses, elle ne pouvait rien lui faire. Mis à part lui cracher son doux venin à la figure... ce qu'elle fit allégrement d'ailleurs. Intérieurement, le serpentard s'astreignait à ne pas réagir. Non pas parce qu'il craignait une quelconque réaction indésirable, ni même parce que ses paroles le touchaient. En fait, ce que l'adolescent se contraignait à ne pas faire, c'était surtout d'éclater de rire. Elle était vraiment trop "kawaii" avec son air de défi et son menton dressé. Sachant que l'expression se rapportait à tout ce qui était petit et mignon, cela laissait une idée assez précise de la manière dont Braxton percevait la gryffondor. Une fois de plus, l'image d'un chaton sans défense qu'on aimerait serrer dans ses bras pour qu'il arrête de miauler s'imposa à lui. Quoiqu'une autre manière de le faire taire aurait été tout bêtement de le noyer. Ce que l'adolescent voulait justement éviter. D'où son rire contenu... qui aurait pu la blesser encore d'avantage dans sa fierté en plus de les faire éventuellement repérer.

« Moi, j'ai une bonne excuse, j'suis pas encore assez folle pour sortir comme ça de mon dortoir mais toi, Braxton qu'est-ce qu'ils diront si jamais ils te trouvaient là, ou si jamais quelqu'un savait que tu traînais volontairement dans les couloirs à une heure pareille ? »

Là, par contre, Braxton ne put s'empêcher d'afficher un sourire amusé. Est-ce qu'elle avait seulement remarqué qu'il avait prévu une tenue de circonstance ? L'adolescent planifiait toujours soigneusement ses escapades nocturnes, et n'en était pas non plus à sa première. Il savait donc pertinemment comment s'y prendre pour passer inaperçu... contrairement à elle, visiblement.

« Surtout avec tes derniers ‘exploits’, ça n’arrangerait pas la sauce. C’est ton père qui va pas être content encore. »

Mais quelle petite ignare. Braxton se moquait éperdument que son père sache où il était et à quelle heure. C'était même tout bénef pour lui si ce qu'il faisait le mettait hors de lui. De toute manière, Richard Terouec saurait dès le lendemain que son fils avait fait un petit détour nocturne par son bureau. Et comme il n'aurait aucune preuve, en plus de son trop plein de fierté quand il s'agissait d'éduquer l'adolescent récalcitrant, il garderait ça pour sa prochaine remontrance.

« Tout seul, en plus. T'as coupé le cordon ombilical avec Morten ? C'est bien, tu fais des efforts. Tu grandis enfin. Quoique ça t'a laissé des séquelles sur le cerveau. »

Le vert et argent la regarda s'éloigner de lui, son sourire en devenant d'autant plus large. Il chassa la légère déception qu'il avait ressenti alors qu'elle rompait leur contact physique. Pas amoureux, on a dit.

"T'es vraiment qu'une gamine."

La remarque avait été prononcée comme une simple constatation, sans animosité. Ce qui devait en rendre l'impact d'autant plus désagréable.

"Et tu parles beaucoup pour ne rien dire aussi."

Un air plus sérieux se dessina sur ses traits. Braxton n'amorça cependant pas un geste pour se rapprocher. Elle avait de la tchatche, c'était bien, c'était chouette. Mais à présent il fallait qu'il lui rafraîchisse les idées.

"Je me moque de tes menaces. Si tu dis quoique ce soit, tu seras contrainte d'expliquer ta présence dans les couloirs... oh, tu te fiches sûrement que tout le monde sache pour ton somnambulisme et puisse en abuser. Le seul souci, c'est que si tu en parles quand même, je vais être obligé de dire que je t'ai sauvée de la défenestration."

L'étudiant jeta un coup d'œil vers le bord de la fenêtre, qu'il avait quitté quelques minutes auparavant, et pris une expression songeuse.

"Oh, oui ce serait embêtant pour mon côté serpentard qu'on sache que j'ai aidé une gryffondor..." Son aura d'assurance revint en force alors qu'il reportait son regard sur la jeune fille, dont la peau clair contrastait avec la pénombre. Braxton poursuivit sans la quitter des yeux: "mais je pense que les professeurs et adultes de l'établissement, peut-être même le directeur, se réjouiront au fond de ma présence inopinée... la punition en sera d'autant plus allégée..." Un sourire espiègle étira soudain ses lèvres, alors qu'il ajoutait avec un petit rire moqueur: "et tous seront certainement passionnés par cette histoire de strip-tease... Surtout chez les serpentards"

Braxton avait veillé à bien appuyer cette dernière phrase. Si l'idée se rependait, nul doute que la rouge et or allez souffrir pendant un certain temps de moqueries en tout genre... peut-être même de quelques méchantes blagues qui la toucheraient physiquement et psychiquement. Même après cette première vague, sa réputation serait faite. Ce que les gryffondors n'appréciaient généralement que très moyennement. Évidemment, Braxton ne participerait jamais à ça. Il supportait déjà assez mal les discriminations entre maisons, rien ne l'amènerait à ajouter son grain de sel... sauf si elle l'y poussait. Auquel cas, pincement au cœur ou non, il mettrait en pratique l'expression "contraint et forcé"...

Jugeant qu'à présent ils étaient tous les deux quitte, l'adolescent tourna les talons et repris sa route initiale. Alors qu'il s'enfonçait dans les ombres, il s'obligeait à ne plus prêter attention à la jeune fille. Même si ses pensées y restaient solidement accrochées. Même s'il avait l'impression qu'une tenaille lui arrachait le cœur. Qu'est-ce que c'était, à la fin, que cette sensation ?! Il n'avait aucune envie d'être liée à elle de quelque manière que ce soit, et n'aspirait qu'à retrouver son lit et sa tranquillité... alors, pourquoi ?


- Parce qu'elle est ton âme sœur|Deux esprits qui se protègent mutuellement.

Braxton s'arrêta net. Ce n'était pas la première fois qu'il étendait cette voix. Pas la première fois non plus qu'il voyait ce genre d'image accompagnant les mots... mais il ne comprenait toujours pas le pourquoi du comment. Ni même la simple signification de ces paroles... âme sœur ? C'était une blague ou quoi ?!
Avec des gestes maladroits, presque fiévreux, Braxton sortit le parchemin des rondes nocturnes de sa poche. Un frisson glissa le long de son échine, alors qu'un mauvais pressentiment le mettait soudain mal à l'aise. Son regard parcourut fébrilement le tableau tracé à l'encre. La première catégorie correspondait aux noms des surveillants en charge, une autre les instructions... un tas de blabla inutile... et, dans la dernière, son regard se porta sur une section du plan entrain de s'effacer. Les lignes se tordaient lentement, se courbaient, en modifiant les contours: un changement de dernière instance. Cinquième étage. Ce couloir. Un coup d'œil rapide à sa montre sembla sonnait le glas. Dans une minute...


"Merde, merde, Merde !"

Sous l'effet de la panique, Braxton jeta un regard par-dessus son épaule. Il se fichait bien de se faire prendre. Sans compter qu'il avait les moyens de l'éviter... mais l'autre, là-bas, dans sa petite robe de nuit voyante et sa culotte à l'air... C'était mauvais pour elle. Parce que somnambulisme ou non, elle allait perde des points et se ridiculiser... C'était aussi mauvais pour lui... Qu'elle aille le dénoncer dans la journée n'aurait aucune conséquence. Mais qu'elle pointe du doigt par vengeance la direction qu'il avait prise réduirait considérablement ses chances de pouvoir se planquer sans crainte. Cédant à ce dernier argument, qui lui permit d'ignorer qu'il s'inquiétait surtout pour la jeune fille, Braxton rebroussa chemin à vive allure. Courent entre ombres et lumières comme une bête en chasse... Alors qu'il rattrapait la gryffondor, l'adolescent adressa un remerciement silencieux à la résistance du sort de silence, qu'il avait jeté à ses chaussures dans la soirée. Il voyait le dos de la jeune fille se rapprocher peu à peu de lui... Bondissant comme un chat, Braxton l'agrippa précipitamment par les épaules, plaçant une main sur sa bouche pour étouffer un éventuel cri. Dans un même mouvement, il ouvrit d'un coup la première porte qu'il trouva, priant pour que son grincement se mélange à ceux des armures environnantes. Le souffle court, retenant tant bien que mal les bruits de sa respiration hachée, le vert et argent cala son dos contre le montant de bois dur, sans un regard pour la salle de cours où ils avaient atterri. Il tenait la jeune fille fermement serrée contre lui, une main gantée ballonnant toujours sa bouche. Il tendit l'oreille, silencieux comme un mort. De l'autre côté de la porte, des pas lents résonnèrent lourdement, sur toute la longueur du couloir. C'était moins une...
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeLun 27 Juin - 3:55

Vous savez, je pense que ça vous est déjà arrivé, même à vous les plus gentils, les plus naïfs : parfois, il y a certaine personne que vous ne supportez pas soit à cause de leur tronche (quelque chose qui vous dérange vraiment et qui encombre leur visage), soit à cause de ce à quoi ils appartiennent, soit à cause de leur comportement. Braxton, on ne pouvait pas vraiment s’en plaindre physiquement. Disons que si vous le faisiez, on vous aurez ri au nez : les groupies, aussi boutonneuses et débiles soit-elles, en étaient principalement la preuve. Mais en bonne Gryffondor qui se respecte, avouer extérieurement qu’un Serpentard est beau, c’était du suicide. Je ne fantasmais pas non plus sur lui, c’était pas vraiment mon genre. C’est donc son petit sourire, typiquement de sa maison, qui m’énervait vraiment mais que j’essayais d’ignorer en me concentrant sur mes paroles. Si je me mettais vraiment hors de moi, ça serait carrément trop jouisif pour lui et je ne tenais pas à lui offrir ce plaisir, même si c’était carrément trop ce que je venais de faire -oui, j’étais complètement contradictoire dans ce que je disais- mais j’étais obligée, rien que par fierté, de répliquer quelque chose.

« T'es vraiment qu'une gamine. »

Je grimaçais en plissant un coin de mon nez. Rien à faire. Selon moi, en tant que Serpentard, il n’avait pas grand-chose à dire. Je m’apprêtais à lui répondre qu’il n’était qu’un con, histoire de répliquer vous voyez, parce que j’étais pas foutue de me taire et d’éviter de faire une connerie. Mais il répliqua plus rapidement que moi pour me dire que je ne parlais pour rien. Je croisai les bras. Et lui, qu’est-ce qu’il était en train de faire s’il parlait à quelqu’un qui parlait pour rien ? Ca voulait dire que la personne qui parlait pour rien parlait inutilement et qu’il était donc inutile d’avoir une conversation avec une personne qui parle dans le vent parce que sinon, cela voulait dire qu’alors les deux interlocuteurs parlaient dans le vent.

« Je me moque de tes menaces. Si tu dis quoique ce soit, tu seras contrainte d'expliquer ta présence dans les couloirs... oh, tu te fiches sûrement que tout le monde sache pour ton somnambulisme et puisse en abuser. Le seul souci, c'est que si tu en parles quand même, je vais être obligé de dire que je t'ai sauvée de la défenestration. »
Je m’en foutais d’expliquer ma présence mais j’avoue que mon sourire a très soudainement disparu lorsqu’il a mentionné que « tout le monde sache », je détournais mes yeux des siens pendant quelques secondes tout en l’écoutant parler. J’avais pas vraiment l’esprit à tenir le regard mais plutôt à la réflexion et au raisonnement. Il était vrai qu’on allait me regarder d’un drôle d’air en sachant que j’étais somnambule. Mais qui dit que cela s’ébruiterait mis à part lui ? Sauf s’il en parlait autour de lui, les surveillants ne s’amuseraient pas à courir à droite et à gauche pour le dire à tout le monde. Je relevais le bras droit, appuyant le coude sur le poigné gauche tout en faisant glisser mon index sur ma lèvre. Je risquais d’être complètement ridicule mais je m’en foutais, au fond. J’aurais qu’à laisser glisser. Il était le seul témoin ici, donc le seul à dire que j’avais été à deux doigts de me suicider bien que la position dans laquelle je m’étais réveillée ne faisait que démontrer le côté sociopathe de mon interlocuteur. Quoi qu’en fait si, en toute logique, mes actions étaient liées à mon rêve alors oui, pour mon plus grand malheur, ce poireau m’avait sauvé la vie et j’allais avoir beaucoup de difficultés à pouvoir l’accepter. Je finis pas me mordiller le peau du coin de l’ongle de mon pouce en suivant, en l’espace d’une seconde, le regard de Braxton vers la fenêtre. Oui, ben ça va. Il rebondit sur un tremplin d’assurance en disant que ça serait ennuyant pour lui qu’on sache qu’il m’avait sauvé moi, Gryffondor. J’approuvais, j’étais complètement d’accord mais il allait me sortir quelque chose pour casser l’effet, c’était obligatoire.

« Mais je pense que les professeurs et adultes de l'établissement, peut-être même le directeur, se réjouiront au fond de ma présence inopinée... la punition en sera d'autant plus allégée… »

Je relevais un sourcil. Je m’étais pas attendue à ça mais plutôt à une remarque désagréable, comme il semblait avoir si bien l’habitude de le faire. Est-ce qu’ils croiront tous au Serpentard qui sauve la Gryffondor ? Je me posais bien la question et j’aurais bien testé rien que pour le savoir mais une petite voix intérieure me disait qu’il ne valait mieux pas, auquel cas je me mettrais dans un pétrin pas possible. La petite voix, qui devait être celle de la survie avait probablement raison. Autant la suivre, mais cela voulait dire que je me pliais au menace de celui qui me faisait des menaces -c’était moi qui avait commencé, mais ça on s’en foutait, c’était de sa faute à lui- et inutile de vous faire un schéma pour que vous compreniez que ça ne plairait pas. Le sourire qu’il afficha sur son visage ne présageait rien de bon.

« Et tous seront certainement passionnés par cette histoire de strip-tease... Surtout chez les serpentards. »

Qu’est-ce que je disais ? Par contre, je percutai sur « histoire de strip-tease » ainsi que sur les quatre derniers mots qu’il avait prit bien soin d’appuyer. Je m’en fichais d’avoir une quelconque réputation chez les Serpentards mais je ne comprenais pas pourquoi il parlait de strip-tease. En rien je n’avais fait de strip-tease. Qui pouvait confirmer le fait que j’avais fait ou commencé à faire un strip-tease ? Et qui le croirait ? Surement pas les Gryffondors, déjà. Ce qui me rassurait. Mes amis non plus, ils me connaissaient assez bien pour savoir que je ne ferais jamais une telle chose, encore moins pour Braxton ou pour quelqu’un avec qui je ne serais pas en couple. Après, peut-être quelques Poufsouffles et Serdaigles. Je m’inquiétais quand même. Je relevais les yeux, noirs de colère, mais découvrit qu’il n’était plus devant moi. Je m’alarmais, non pas que je tienne à ce qu’il reste avec moi, mais j’étais jamais bien rassurée d’être dans le noir, j’avais toujours l’impression d’être suivie, ou qu’on m’épiait. Ce n’était pas un signe de nombrilisme surdimensionné mais plutôt de paranoïa aigüe. Je tentais deux ou trois pas dans la direction que je supposais qu’il avait pris avant de me mettre à râler.

« Bordel de cul de goule en slip de bain ! »
Puis je n’aimais pas trop le noir non plus. C’était flippant, quelqu’un pouvait surgir à tout moment pour me faire peur. Je dis demi-tour et marchais assez rapidement. La seule chose que j’avais en tête : me grouiller et retourner au chaud sous ma couette en tenant très fort contre moi mon GPS et ma baguette. Le couloir me semblait interminable. En plus, des nuages avaient caché la lune et je n’y voyais absolument plus rien. Ne pas paniquer, respirer à fond. A fooooooond. Et doucement. Voilà, bientôt je me mettrais au yoga ou à la méditation avec des bougies parfumées au patchouli, un truc de moldu que ma mère s’amusait à faire quand elle s’ennuyait. Elle nous enfumait toute la maison, heureusement que c’était rare. Oh et puis me glisser sous mes draps, au chaud, bien au chaud, et dormir. Je ne demandais vraiment que ça. J’avais presque envie de me mettre à courir mais Braxton m’avait parlé des surveillants qui tournaient encore à cette heure-ci et je n’avais pas trop envie de me faire chopper. Surtout que si je faisais perdre des points à la maison, on allait me maudire. Je ne cessais de me répéter dans la tête, de manière la plus convaincante et puissante possible : Calme. Calme. Calme. Calme. Calme. Calme. Calme. Calme. En respirant profondément et silencieusement. Je plissais les yeux pour voir où allait se finir ce fichu couloir lorsque je fus tirée en arrière. Mon instinct de survie voulut me faire courir dans l’autre sens mais j’étais complètement déséquilibrée, les bras en avant par rapport au reste du corps, comme s’il y avait des lianes invisibles devant moi qui allait me permettre de m’échapper. Bordel, mais qu’est-ce qu’il se passait ?! Mon deuxième déclenchement automatique d’instinct de survie dans ce genre de cas fut d’hurler. Certaines personnes se tétanisent dans des moments pareils et sont tellement peureux ou boostés par l’adrénaline qu’ils perdent l’usage de leur voix. Je pensais que ça allait fait la même chose : pas du tout. Au moment où je voulus laisser échapper un cri ultra strident, mais un truc, un machin froid, quelque chose qui constituait une main mais qui n’avait pas la constitution de cette dernière, m’en empêcha. J’essayais de crier à travers mais ça ne donnait que des bruits étouffés de gorge. Je sentais un corps dans mon dos, donc il y avait bien quelqu’un derrière toute cette manigance. J’entendis une porte s’ouvrir derrière moi alors que je me faisais emporter. J’y mettais toutes mes forces pour lutter : j’essayais de mordre la main mais rien à faire, mes mains s’étaient cramponnés aux bras pour qu’il -je supposais que c’était un homme ou un monstre voir une puissance surnaturel- me relâche et j’avais planté mes ongles dans la peau, à travers un tissu épais. Je ne comprenais plus vraiment ce qu’il se passait mais j’entendis quelque chose de lourd avec le corps derrière moi ne s’immobilise. J’étais carrément en train de me faire prendre kidnapper ? J’allais mourir, c’est ça ? J’allais me faire agresser, violer, torturer ? C’était quoi le programme ? Arracher les ongles puis s’amuser à me tirer dessus avec un 22 mm -encore un truc de moldu- avant de s’amuser à me taillader au canif ? Et puis après on me couperait les jambes et après ça serait de la torture moral avant qu’on ne me contraigne à sauter alors que je ne tiendrais même plus debout. J’ai vraiment flippé, si bien que je me suis débattue deux fois plus pour essayer de sauver ma vie qui n’était pas déjà ultra joyeuse mais j’étais capable de m’en contenter. Et pourquoi moi, hein ? J’avais du mal à respirer alors qu’il resserrait sa main contre ma bouche. Message : arrête de gigoter dans tous les sens. Et en effet, pendant trois secondes j’ai arrêté. J’ai tendu l’oreille et j’ai entendu des pas dans le couloir. Espoir, viens là, viens me voir, que je te tienne un peu. Je recommençais à me débattre, en ne réussissant qu’à émaner des bruits étouffés mais des bruits quand même. Cette fois-ci, je me débattais comme une sauvage aussi avec mes jambes en appuyant mes pieds contre les siennes. Je m’arrêtai et entendis les pas se rapprocher de la porte. Oui ! Viens me sauver, je veux pas crever ! Seulement le gars, derrière moi, me tenant toujours fermement contre lui, changea de position et se précipita vers le bureau du professeur. Bon, à noté, comme ça, on était dans la classe d’Histoire de la Magie. Il devait bien avoir quelques gros livres pour assommer mon ravisseur. J’essayais d’y jeter un coup d’œil mais je fus projeter à terre derrière le bureau alors que l’énergumène ravisseur que j’allais castrer à la moindre occasion s’écrasait sur moi, m’empêchant toujours de signaler ma présence. Je m’étais bien manger le sol glacé et je ne sais pas pourquoi, mais là, je ne me suis pas débattue quand le surveillant est entré. J’étais à l’affut de son comportement. Une seconde, deux secondes, trois secondes, quatre secondes… Il referma la porte. Je ne bougeai pas, l’autre au-dessus de moi non plus puis il finit par relâcher la pression lorsqu’on entendit plus les pas. Vive, je me relevais le plus rapidement possible en m’accrochant au bureau et attrapai un gros livre qui se trouvait sur la table avant de me retourner et de menacer l’homme qui me faisait face. Je plissais les yeux pour mieux le dévisager. Dites-moi que je rêve… Ca n’empêcha pas le livre de partir le frapper sur l’épaule trois fois de suite.

« T’es complètement malade ! T’as un vrai grain ! Il te manque carrément une case, va te faire soigner, sans déconner ! »

Braxton ! Le ravisseur c’était Braxton ! Le gros livre alla s'écraser sur le bureau. C'était lui qui avait essayé de me tuer. Enfin, pas encore essayé mais qui en avait eu l'intention. Je n'aurais jamais douté que les vendettas entre rouge et vert pouvaient aller jusque là. Je m’agitai dans tous les sens.

« J’ai cru que j’allais crever, j’ai cru que j’allais me faire kidnapper, violer, agresser, torturer, que j’allais crever dans d’atroce souffrance ! Mais t’es vraiment trop bête, t’es vraiment con, Braxton ! Qu’est-ce qui t’as pris, hein ?! »
On déconnait pas avec ma vie, ni avec mon cœur. J’avais pas envie de mourir d’une crise cardiaque aussi jeune.

« C’est quoi le problème ? t’as des pulsions meurtrières ? Ca se soigne ces choses, on a une infirmerie ici et j’ai entendu dire que malgré le côté ultra sexy de l’infirmier il est compétant, et St Mangouste ça existe ! »
Dire que j’avais eu peur était probablement un euphémisme. Puis si on s'était fait attraper, qu’est-ce qu’on allait croire ? Deux jeunes qui se trimballent dans Poudlard hyper tard et qui déboulent dans la première pièce qu’ils trouvent pour assouvir leur désir sexuel, l’un qui découvre, l’autre qui profite-vous devinez bien qui est qui- tout ça dans une sale de classe de nuit. En plus, une Gryffondor et un Serpentard qui ne voudraient pas s’afficher aux yeux tout le monde par principe de confrontation des deux maisons. Ca tenait carrément la route. Trop même. Allez essayer de contredire ça, ça relevait de l’impossible.
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeLun 11 Juil - 21:47

Quelques pas. Un silence. Nouveaux bruits de pas. Mais pas dans le bon sens... Contre toute attente, le surveillant avait fait demi-tour. Retenant la griffondor -sans trop de peine- Braxton avait crispé les mâchoires, jurant entre ses dents serrées. Cette gourdasse aussi, avec ses petits cris étouffés et ses gesticulations faisant craquer la porte qui leur servait d’appui ! S’il n’avait pas été aussi gentil, le jeune homme l’aurait assommée pour le compte. Mais un corps inconscient aurait aussi été pour lui un poids mort, qu’il n’avait pas spécialement envie de se traîner. Déjà qu'il allait devoir la supporter en l'état... Or, dans l’instant qui avait suivi, l’important avait surtout été de se planquer. Et le bureau massif du professeur d’histoire s’était montré une cachette tout à fait propice, qui leur permettrait de se fondre dans la masse des ombres environnantes. Allongé au-dessus de la rouge et or, Braxton avait retenu son souffle. Chose rendue plutôt ardue par le triple galop dans lequel s’était lancé son cœur. Sur le coup, l’adolescent avait mis ces battements effrénés sur le compte d’une violente poussée d’adrénaline. Sans penser une seule seconde que la jeune demoiselle en était sûrement à plus de quatre-vingt pour cent responsable.
Afin de parer à toute éventualité, sa main gantée de cuir n’avait pas quitté la bouche de sa "victime". Cette idiote aurait été capable de les faire prendre, et il n’aurait pas donné cher de leur peau. Que ce soit pour les points qu’ils allaient faire perdre à leur maison ou pour les rumeurs qui se répandraient ensuite sur leur compte. En y réfléchissant bien, c’était d’ailleurs ce second point qui avait poussé Braxton à immobiliser totalement l'étudiante. Car s'il se faisait simplement démasquer en plein méfait nocturne, il n'en récolterait que la rançon de la gloire, plus qu'une ennuyeuse pénalité -heures de colle comprises. Il serait rentré en héros à sa salle commune sans plus se soucier de sa réputation. Mais s'il était pris dans les bras d'une griffondor... Heureusement pour eux deux, la fille s’était tenue tranquille. Et le surveillant était reparti sans chercher plus loin, ce qui était assez compréhensible étant donné l’heure très avancée.

A présent, assis à même le sol, l’adolescent martyrisé regardait la rouge et or s’agiter en tout sens, massant son épaule meurtrie. Elle y était allez plutôt fort avec son dictionnaire, la bougresse... une jolie bougresse d'ailleurs, quand elle se mettait en colère.


« T’es complètement malade ! T’as un vrai grain ! Il te manque carrément une case, va te faire soigner, sans déconner ! »

Braxton prit une grande inspiration afin de refouler sa colère montante. Ce n’était pas le moment de provoquer une guerre ouverte, ni de se laisser aller. C’était juste une gamine effrayée et peureuse, qui flippait dans le noir, rien de plus. Il devait rester calme. Surtout, ne pas s’énerver. Éviter d’envenimer les choses plus qu’elles ne l’étaient déjà.
Mais la fille déblatérait en continu. Encore et encore. A tel point que Braxton se demanda si elle n’allait pas finir par manquer d’air. Une petite syncope pour clôturer la soirée en beauté, et il jetterait l’éponge pour de bon, la laissant à son agonie. Bah quoi ? Fallait pas pousser quand même ! Il n’était pas sa baby-sitter, et elle pouvait déjà s’estimer heureuse qu’il se soit inquiété pour elle –plus que pour lui-même, comme il s’en rendait maintenant compte.


« C’est quoi le problème ? T’as des pulsions meurtrières ? L’étudiant sentit qu’il allait perdre patience, en définitive. Même si la situation avait un petit quelque chose de comique, elle commençait sérieusement à lui pomper l’air, cette petite teigne. Ça se soigne ces choses, on a une infirmerie ici et j’ai entendu dire que malgré le côté ultra sexy de l’infirmier il est compétant, et St Mangouste ça existe ! »

Alors qu’elle achevait de l’invectiver, Braxton se redressa. Là, c’en était trop. Cette pleurnicharde ne méritait pas qu’il s’investisse autant pour elle. Autour de lui, l’atmosphère se fit plus lourde, alors qu’il contenait à grande peine une colère froide. Ses prunelles se durcirent. Le sang battait sourdement à ses tempes. Il s’approcha de la demoiselle en deux vives enjambées, l’obligeant à reculer contre le bureau. D’un geste brusque, l’adolescent l’attrapa ensuite par le devant de sa chemise de nuit, se collant tout contre elle. De son autre main restée libre, il se saisit de son visage, l’obligeant par là même à plonger son regard dans le sien. La faible lueur des rayons de lune donnaient à ses iris une couleur platine qui n’estompait en rien leur éclat haineux, presque malsain.

"Tu me fais chier."

Le ton était sec, ses yeux, froids. Elle voulait parler ? Il allait la faire taire pour de bon, cette sale gosse... Il allait la... Brutalement, Braxton se pencha en avant. Et sur une impulsion issue d’un recoin secret de son esprit, il embrasse la jeune fille à pleine bouche.

...

Une fois qu’il eut mis fin à ce long baiser langoureux, le serpentard s’éloigna vers la porte avec nonchalance, alors que son cœur battait encore à tout rompre. Quand il se retourna enfin vers elle, un rictus sardonique étirait ses lèvres. Appuyé contre le montant de la porte, les bras croisés sur sa poitrine, le jeune homme la fixa avec insistance.


"Maintenant tu vas pouvoir t’inquiéter pour quelque chose de concret, j’espère que ça te touche. Un masque d’indifférence collé au visage, Braxton fit mine de s’examiner les ongles, tout en poursuivant sur le même ton désinvolte : "Remarque on me dit souvent que j’ai bon cœur." Il reporta soudain son attention sur la jeune griffondor, son expression redevenant dur..."Maintenant je vais te dire comment ça va se passer. Parce que j’ai bon cœur, justement, je vais te ramener à ton dortoir. Et, non, navré de te l’apprendre, je ne me glisserai pas dans ton lit."

A cette pensée, un petit rire lui secoua les épaules, alors qu'un sourire amusé éclairait son visage. A présent plus détendu, il rajouta:"Et parce que je dois me faire soigner, si tu me dénonces, je le saurais. Je serai alors dans l’obligation d’ajouter à la liste des rumeurs à faire circuler sur ton compte le fait que tu m’aies sauté dessus pour m’embrasser. Je me demande quelle versions semblera la plus légitime -nouveau rictus moqueur, et air rêveur. A mon avis mes "collègues" adoreront celle où je préparais un sale coup, et où tu m’as suivi pour me tendre une embuscade. Je pourrais même te faire passer pour l’une de mes admiratrices secrètes. Ce ne sera pas trop dur, en plus. Ce sont toujours ceux qui en parlent le moins qui en font le plus, n’est-ce pas ?"

Sans attendre de réponse, Braxton ressortit son tableau des rondes nocturnes. Il le consulta rapidement avant de le fourrer dans la poche arrière de son jeans en lâchant un petit grognement contrarié.

"Le prochain passage est dans douze minutes. Si tu as compris on y va tout de suite." Il lança un regard entendu à la jeune fille avant de poursuivre: "Mais si tu ne peux pas remballer ta fierté, libre à toi de te débrouiller seule. J’aurais retrouvé mon lit bien avant que tu puisses dire quoique ce soit à quiconque."

Sur ce, Braxton étendit le bras et ouvrit la porte. Le jeune homme s’effaça ensuite avec une révérence, lui laissant ainsi la place de passer. Relevant la tête dans sa pause de gentleman, il attendit patiemment que la jeune fille prenne une décision.
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Esmée Jones
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeSam 30 Juil - 3:41

Mais j’essayais de me calmer. De respirer profondément et de me rassurer. Ramenant mes cheveux en arrière, je coinçais mes mains derrière ma nuque en fermant vaguement les yeux. En les rouvrant, je ne manquais pas de remarquer que son expression avait radicalement changé. Même un aveugle ce serait rendu compte de ça, tout simplement parce que ce n’était plus du tout la même ambiance, l’ambiance taquine mais très agaçante de Gryffondor à Serpentard avait disparu. Son expression traduisait bien le fait qu’il ne fallait pas rester dans le coin. Surtout ses yeux, en fait. Froid, dur, à la couleur bien étrange mais à vous glacer le sang. Tout ça ne m’inspirait pas du tout et mon instinct me disait de m’en aller genre maintenant mais bien évidemment, ma fierté me donnait un autre ordre : celui de rester et de lui faire face. Moins de deux secondes plus tard, je n’avais plus du tout le choix puisqu’il s’était approché dangereusement de moi, menaçant ainsi mon espace vital nécessaire. Son visage à très peu de centimètres du mien, ça, non merci.

« Tu me fais chier. »
Oh mais toi aussi, mon grand. Il voulait paraître impressionnant, j’allais lui faire retourner à sa place avec un bon coup de genoux défensif là où ça se place si bien et où ça fait bien mal. J’avais posé mes mains sur la table, derrière moi pour garder un certain équilibre. Mais je n’en ai eu, pour ainsi dire, pas du tout le temps, et surtout, je fus surprise par autre chose auquel j’étais bien loin de m’attendre tout simplement parce que, les Serpentards et les Gryffondors ne sont pas censés être aussi physiquement proches. Ce sont les lois de la nature. Mes mains passèrent du bureau aux épaules de Braxton lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes. Première pensée : « ARRRRGH. ». J’essayais de le repousser, mais il ne bougeait pas d’un centimètre. Pas d’un seul. Je ne contrôlais plus rien, et donc, un peu affolée, une d mes mains alla se poser sur son ventre dans le but de continuer à essayer de le pousser. Je me disais que ça serait peut-être plus efficace que les points de résistance soit à divers endroits. Tu parles… En moins d’une nano-seconde, j’avais cessé d’opposer une quelconque force. Ne me demandez pas pourquoi, moi-même, aujourd’hui encore, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. J’ai simplement laissé mes mains là où elles étaient, en savourant, et en oubliant que c’était lui. Un des souvenirs que je devrais porter avec moi toute ma vie : premier garçon embrassé, Braxton Terouec. Le souvenir de merde, mais vraiment pourri quoi : « Hé dis, c’était qui toi, le premier garçon que t’as embrassé ? » « Braxton Terouec, un gars de Serpentard et un de mes nombreux pires ennemis. » M’ouais…

Et lorsqu’il rompit le baiser langoureux, je ne bougeai pas d’un centimètre, mes mains se contentèrent de retourner à leur place précédente , sur le bureau alors que je m’empêchai inconsciemment de respirer. Cerveau vide. Attitude vide. Regard perturbé. Alors que lui retournait prendre la sortie comme si de rien n’était, vu la gueule qu’il arborait, j’avais essayé de me retourner pour faire face à la porte, essayant de reprendre mes esprits, regardant un peu partout, les yeux baissés sur le sol. J’essayais d’assembler ce qu’il s’était passé, ne trouvant aucune suite logique et étant surprise par le mélange d’émotions. Puis d’abord, pourquoi je m’étais diable laisser faire ? Pourquoi je ne lui avais pas foutu ce coup de pied ? Mon cerveau a eu l’amabilité de me répondre que c’était parce qu’il embrassait bien, et que plus d’une fille aurait tué -m’aurait tué, en l’occurrence- pour être à ma place. Fuck le cerveau, va voir ailleurs si j’y suis. Comment peut-on tuer pour un mec comme lui ? Est-ce qu’elles étaient toutes débiles au point d’adorer que Braxton ne soit qu’une vieille patacitrouille décomposée ? Vraiment ?Il reprit la parole, pour parler dans le vent à mon gout, du moins pour l’instant. Il affirmait que j’allais pouvoir m’inquiéter pour quelque chose maintenant. J’eus une pulsion meurtrière que je réussis à retenir physiquement par je ne sais quel pouvoir environnant, mais qui se manifesta dans mon regard. Un regard noir, un regard meurtrier, un regard perçant… appelez ça comme vous voudrez.

« Maintenant je vais te dire comment ça va se passer. »
Poussée par je ne sais quelle curiosité, j’ai soudainement repris mes esprits, laissant mes mains retomber le long de mon corps et relevant plus sérieusement la tête, m’approchant lentement de lui. J’avais surtout été secoué par le fait que ce qu’il employait annoncé quelque chose de sur, un ordre, même pour être claire. Et je n’aimais pas qu’on me dise ce que j’ai à faire. Se trouvant beaucoup trop généreux à la manière de Don Juan de Molière, il m’annonça qu’il me ramènerait jusqu’à mon dortoir, sans manquer de lâcher une bague pourrie. Ahah, qu’il est marrant le petit Braxton, il a bouffé un clown !

« Et parce que je dois me faire soigner, si tu me dénonces, je le saurais. Je serai alors dans l’obligation d’ajouter à la liste des rumeurs à faire circuler sur ton compte le fait que tu m’aies sauté dessus pour m’embrasser. Je me demande quelle versions semblera la plus légitime. A mon avis mes "collègues" adoreront celle où je préparais un sale coup, et où tu m’as suivi pour me tendre une embuscade. Je pourrais même te faire passer pour l’une de mes admiratrices secrètes. Ce ne sera pas trop dur, en plus. Ce sont toujours ceux qui en parlent le moins qui en font le plus, n’est-ce pas ? »
Donc si j’arrivais à faire correctement le tri, ce qui s’avérait être assez compliqué, il m’avait sauté dessus juste pour faire croire aux gens qu’en fait, c’était moi qui l’avait embrassé ? Et que je l’aurais poursuivi juste dans ce but. Dites-moi juste que je rêve, que je suis dans un très très mauvais cauchemar et que dans deux minutes, Maë va sauter sur mon lit pour me réveiller et me dire que j’ai encore loupé le déjeuner parce qu’on est Samedi. Ouais, Maë, par la puissance de l’esprit, viens me sauver de ce macabre guet-apens pérave. Pour une fois, je ne râlerai et ne gueulerai pas. Mais Maë n’est pas venue me sauver. Maë n’a pas sauté sur mon lit. Maë n’a pas fait sonner sa petite voix à mes oreilles à ce qu’elle appelait le début d’après-midi ce que je disais être mon petit matin. Tout simplement parce que je ne dormais pas, que je n’étais pas dans un cauchemar et que Braxton était bel et bien en face de moi, en train de s’amuser joyeusement à me narguer et moi, j’avais la bien réelle envie de lui faire bouffer sa langue, ce qui se révélait être assez tortionnaire, et pourtant… Moi, parler le moins ? Je parlais et je faisais, seulement, ça avait le don de ne jamais trop s’ébruiter dans Poudlard. Le nombre de fois où je me crêpais le chignon avec n’importe qui, de préférence Serpentard, bien évidemment, puisqu’il me suffisait d’un regard supérieur à une seconde et demi pour partir au quart de tours. La dernière sortie officielle des baguettes, elle datait de l’année précédente. Depuis, il y avait toujours eu quelque chose qui nous évitait de nous retrouver à nous battre officieusement en duel. Enfin, c’est vrai que moi je n’allais pas à frapper les gens jusqu’à ce qu’ils sombrent presque dans le coma pour ensuite tourner le dos et m’en aller. Nota bene : prendre des cours d’une technique de défense quelconque aux prochaines vacances. Pour ça, je serais obligée de rentrer chez moi mais si c’était nécessaire, j’étais prête à le faire. Il rangea un papier dans la poche arrière de son jean sur lequel je ne m’étais même pas inquiétée, avant qu’il ne recommence à déblatérer.

« Le prochain passage est dans douze minutes. Si tu as compris on y va tout de suite. Mais si tu ne peux pas remballer ta fierté, libre à toi de te débrouiller seule. J’aurais retrouvé mon lit bien avant que tu puisses dire quoique ce soit à quiconque. »
Un coin de lèvre se renfrogna, les yeux levés vaguement en l’air pour dignement dire une sorte de « Gna gna gna. » dans cette sublime grimace. Je croisais les bras. J’étais en face de lui maintenant, et je le toisais, hautaine lorsqu’il fit sa ‘‘sublime’’ révérence et qu’il releva la tête pour jeter un coup d’œil. Une épaule posée contre le mur, je le défiais du regard. La voix de la raison l’emporta : le laissait me ramener puis le laisser repartir sans rien de plus. J’étais comme un petit chat auquel on aurait coupé les moustaches dans la nuit, j’étais incapable de me retrouver dans poudlard, comme si je perdais tout sens de l’orientation. Au bout de quelques secondes, donc, je détournais la tête et sortis de la salle sans même jeter un regard aux alentours. En sortant, je tournai à droite sans l’attendre. Au bout de quelques pas, je jetai un coup d’œil autour de moi avant d’être obligée de complètement me retourner pour apercevoir celui que je cherchais -j’aurais jamais pensé un jour devoir ‘‘chercher’’ Braxton. Il me fallut largement moins d’une seconde pour comprendre que je n’étais pas tournée du bon côté à emprunter. Je suis revenue vers lui, en baissant légèrement la tête, sans lui adresser aucun regard et me contentais de le suivre. Nous avons marché de courtes minutes, rassemblant mes forces pour ne pas claquer des dents et essayant d’ignorer le froid sur lequel mes pieds se promenaient pour prouver que j’étais capable de me débrouiller toute seule. Parce que ce guide, là, juste à côté de moi, ça ne le prouvait pas du tout.

« Y a que tes collègues qui te croiront, d’abord. »
Je lui jetais un regard noir du coin de l’œil. Je réagissais avec un certain temps de retard. Et alors ? Je fais ce que je veux, mais je n’allais surement pas me taire face à tout ce qu’il m’avait précédemment dit.

« Et franchement, t’imagines même pas à quel point j’en ai rien à faire de ce qu’ils peuvent tous penser. Et mis à part tes amis crétins de Serpentard, beaucoup de personnes ne te croiront pas quant au fait que je serais l’une de tes imbéciles boutonneuses de groupies. Et ne me dis pas que c’est pour cacher mon jeu. J’ai largement prouvé ma légitimité envers ma maison pour que ce ne soit pas le cas. Même argument pour la rumeur que je t’aurais sauté dessus. T’es une des ordures de l’école, je verrais pas pourquoi on te croirait. C’est pas parce que t’es populaire que t’as un cerveau.»
Et PAN ! A cet instant, j’étais tellement fière de ce que je venais de sortir que je n’ai pas pu m’empêcher de laisser un rictus fier et machiavélique m’échapper.

« De toute manière, une rumeur, ça nourrit l’esprit des gens, mais je m’en fous pas mal, tu sais. Je balancerais ce que je voudrais à n’importe qui si je le veux. C’est pas tes menaces de primaire qui vont me faire peur. Ca va nourrir les bouches des gens pendant un moment, et après ? Ils vont aller chercher ailleurs. Et absolument rien ne m’empêche de lancer des rumeurs sur ton compte. »
Je lui glissais un regard condescendant et un petit rictus que je lui devais tant. Le meilleur -ou le pire, je ne sais pas trop- c’était que tout ce que je disais, je le pensais réellement. En soulevant un sourcil et en regardant devant moi, je lui dis d’un ton neutre :

« J’ai toujours mieux à faire que de m’amuser à te suivre, hein. Puis j’aurais été l’une de tes soit-disantes admiratrices secrètes, on l’aurait su depuis bien longtemps. Elles sont pas toutes si secrètes que ça, j’te signale. »
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeDim 2 Oct - 22:32

Alors que la demoiselle passait devant lui pour sortir, une bouffée de son parfum était venue chatouiller les narines de Braxton. Douce fragrance qui l'appelait à se rapprocher encore d'avantage, encore et encore, pour goûter à l'odeur sucrée de sa peau pâle...

Dans un mouvement pour reprendre ses esprits, l'adolescent secoua vivement la tête, chassant ces pensées insensées. Heureusement, la rouge et or lui tournait le dos. Cette constatation lui fit par ailleurs lever un sourcil interrogateur: préférait-elle se débrouiller seule, en définitive ? Avec un haussement d'épaules, Braxton s'éloigna dans le couloir à pas mesurés. L'idée que la jeune fille ait choisi de partir par là dans un élan -stupide- de fierté ne l'effleura pas... Du moins, jusqu'à ce qu'il entende ses pieds nus claquer sur les dalles de pierres froides derrière lui. Un sourire goguenard en coin, l'apprenti sorcier ne prit pas la peine de se retourner. Il imaginait déjà assez aisément l'air déconfit qu'elle devait afficher, inutile d'en rajouter.

Mais, mais... OH ! C'était quoi cette idée ? Il n'était pas sensé l'épargner, corne de bœuf et triple buses ! Serpentard: Ser-pen-tard, c'était quoi ce que son cerveau ne captait pas là-dedans ? Hein ?! Depuis quand est-ce qu'un SERPENTARD épargnait une gryffondor ?! Depuis quand... ? Bon, d'accord, il l'avait déjà fait à plusieurs reprises dans la nuit. Mais... tout de même ! Alors que la pensée qu'il s'agissait juste d'une chose bénigne l'éffleurait, Braxton retrouva sur ses lèves la sensation du baiser qui avait précédé. Et, dans l'obscurité, il rougit. Quelle idée... Cependant, sur l'instant, elle lui avait paru aussi dérangeante, qu'attrayante. Quelque chose ne tournait vraiment pas rond dans sa tête ce soir. Peut-être était-ce le fait qu'il n'ait que peu dormi ces derniers jours ? Où alors, ses deux derniers neurones de bon sens s'étaient enfuis sous les coups qu'il avait reçus récemment. *En tout cas... ça craint. Grave*


« Y a que tes collègues qui te croiront, d’abord. »

Cette phrase, prononcée à voix haute et boudeuse, rompit le fil de ses pensées. Ce qui n'était pas pour lui déplaire d'ailleurs. A ce train là, l'adolescent allait devenir complètement torturé... enfin, plus qu'il ne l'était déjà. Et puis, par une adepte de Godric avec ça. De pire en pire...
Braxton jeta un regard en biais à sa compagne éphémère sans rien dire, ni même ralentir le pas. Ça ne servait à rien de la relancer de toute manière. Et puis elle le ferait très certainement toute seule. Le vert et argent voyait bien qu'elle tentait simplement de redresser le menton, et regagner un peu de sa fierté émoussée. Aussi la laissa t-il parler un long moment sans répondre, accrochant quelques mots de-ci de-là. Sans rien avoir à en faire non plus. Du moins, en apparence. Car plus elle s'exprimait, plus Braxton avait l'impression qu'elle s'enfonçait. Elle avait quoi... quatorze-quinze ans ? Pourtant, elle en paraissait deux de moins à ses yeux, côté maturité. Eyh oui, c'est bien Braxton le blond, le crétin fini des serpentards qui pensait ça. Et non, tout va bien, vous ne rêvez pas encore. Pas totalement... quoique.


« [...] C’est pas parce que t’es populaire que t’as un cerveau.»

Une grimace déforma la ligne parfaite de ses mâchoires. Dans la pénombre et les rayons de lune intermittents, nul doute que la demoiselle ne pourrait pas le voir. Mais Braxton se reprit tout de même: inutile de lui montrer qu'elle avait pu lui tirer dans le pied. Le jeune homme savait déjà parfaitement qu'il passait pour un idiot sans cervelle, une brute épaisse même, parfois. Mais après tout, c'était l'idée qu'il voulait qu'on se fasse de lui: un vert et argent tout ce qu'il y avait de plus méprisable, charmant et banal. Le paradis pour une vie tranquille... Toutefois, et aussi étrange que cela lui paraisse, l'étudiant sentait qu'il était touché par son jugement. Oui, le jugement d'une gryffondor inutile, d'une vraie gamine, qu'il n'avait jamais remarquée jusque là, lui importait à lui, "Braxton Terouec", serpentard en dernière année, lamentable cœur volage qui à présent n'était plus à prendre... Car il fallait bien qu'il se rende à l'évidence, maintenant: cette folie de l'embrasser devait bien provenir de quelque part. Et si ce n'était pas de ses hormones de l'amour décadentes, alors il faudrait qu'il se fasse enfermer dans une pièce capitonnée pour de bon. Et avec camisole de force, cette fois-ci. Même si pour son comportement, l'adolescent le méritait déjà depuis longtemps.

Continuant sur sa lancée, alors que lui était en proie à ses démons intérieurs, la chieuse parlait sans cesse. Et bla, et bla, et gnagni gnagna "C’est pas tes menaces de primaire qui vont me faire peur", "rien ne m’empêche de lancer des rumeurs sur ton compte", "puis j’aurais été l’une de tes soit-disantes admiratrices secrètes, on l’aurait su depuis bien longtemps"... ?

Un sourire faussement heureux, Braxton s'arrêta d'un coup, et, dans le même élan, se tourna alors que la pie bavarde terminait son discours. Plaçant ses mains sur ses épaules laissées dangereusement nues par les fines bretelles sa chemise de nuit, le serpentard plongea ses prunelles brillantes dans son regard farouche. Et sous les raies lunaires qui les éclairaient, ses doigts s'approchèrent de son visage si beau, avant de s'emparer d'une mèche de ses cheveux soyeux.


Avoue, en fait tout ce blabla, c'est uniquement pour que je t'embrasse à nouveau, n'est-ce pas... ? Mais je suis navré, c'était une simple impulsion tout à l'heure, dans l'idée que tu la boucles.-pichenette intérieure sur son cœur: mais oui mon grand, on te croit-Cependant comme ça n'a pas l'air d'avoir marché, je ne réitérerai pas l'expérience. Pas tout de suite en tout cas...- le tout agrémenté d'un clin d'œil complice lourd de sous-entendus coquins et prometteurs.

Alors qu'il parlait, ses doigts jouaient avec la mèche, dans un geste à la fois doux et charmeur. Avant que la jeune fille ne lui envoie son genoux dans les parties, Braxton la lâcha à regret et prit un peu ses distances, comme si ce sujet là était clos. Il avança ensuite de quelques pas d'une démarche nonchalante, puis se retourna à nouveau en tapant du poing dans sa paume. De l'air de dire "mais oui c'est bien sûr !" avant d'enchaîner:


Tu sais quoi ? T'as raison ! Tu peux dire ce que tu veux à qui tu veux, et vice versa... alors, pour mieux t'emmerder en plus de te faire taire sur ce soir, j'ai une idée qui va te plaire -ou pas. Le sourire de Braxton s'élargit encore d'avantage si c'était possible. Il se pencha un peu plus avant, alors que sa main venait se placer contre ses lèvres, comme pour une confidence:je vais jeter ma réputation aux oubliettes. Je dis merde à toutes ces groupies boutonneuses comme tu les décris si bien. Et...-son rictus se fit carnassier-je vais juste crier sur tous les toits que je t'aime.

Certes, Braxton aurait pu en terminer là. Le seul souci, c'est qu'en laissant sa phrase telle quelle, une brèche se serait formée sur sa carapace. Ne lui laissons pas le temps de penser que c'est vrai, voyons. Ce ne serait pas des plus intelligent...

Et que, bien évidemment, malgré tes faux-airs, on s'est embrassé et ça ne t'a pas déplu. Mes potes sont de grands fanas du sérum de vérité, au fait. Quitte à ce que tu risques me couler, autant qu'on y aille ensemble dans la joie et la bonne humeur mon amour. Je bousille ma réputation, tu tombes avec moi. Rien de plus simple... non ? Ça me semble pourtant assez logique...

Faisant mine de repenser ce qu'il venait de dire, Braxton faillit se détourner à nouveau comme si de rien n'était. Une manie chez lui, me dirait vous... Mais après tout, il avait encore plus d'une corde à son arc, et ce n'était pas cette petite insolente qui allait faire la loi ici. Elle devait déjà s'estimer bien heureuse qu'il daigne la raccompagner, alors autant arriver à un accord sur la suite des évènements.
Son regard erra sur la petite tenue sexy de la gryffondor, et sa mimique pensive se transforma bien rapidement en dénégation... Mais quelle idée de se balader ainsi dans les couloirs la nuit ?! Elle était trop bruyante, c'était un fait. Sauf qu'avec ça le "trop voyant" était de mise. Ils n'avaient pas encore croisés les chemins des rondes actives. Cependant, s'ils avaient encore à se planquer, ce serait rendu d'autant plus difficile que même ses jambes dénudées ressemblaient à un violent appel. Un appel à se faire prendre, par les surveillants, bien évidemment. Sans compter qu'elle devait être gelée là-dessous...

Ses réflexions n'ayant abouti que quelques courtes secondes après sa dernière tirade, Braxton ôta son pull, laissant par là même son torse musclé apparaître. Il se trouvait à présent en tee-shirt à manche longue noir, ce qui n'influençait en rien son invisibilité. Il lança ensuite le vêtement d'un geste indolent sur la tête de la gryffondor, sans prévenir, un court soupire de résignation lui échappant:


"Enfile ça s'il te plait, et ne te fait pas prier. Tu n'es pas la seule à vouloir retrouver ton petit lit douillet. Ne crois pas que ça soit pas pure gentillesse pour tes beau yeux de frileuse -même s'il y avait de ça. Devant son regard, Braxton prit tout de même la peine de se justifier, inutile de courir d'avantage au conflit:T'es aussi repérable qu'un sapin de noël en pleine nuit avec ta tenue de pole danse. Quand tu seras prête on repartira.

A défaut d'être sexy, le pull serait au moins assez grand pour masquer la peau fraîche de ses bras et une partie de ses jambes fines. Ce serait déjà ça de gagné en cas de cache-cache avec les surveillants. D'un autre côté, Braxton était aussi un peu curieux de voir comment elle porterait ses fringues... *ahum*.

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Esmée Jones
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MessageSujet: Re: Nuit de folie [PV Esmée] Nuit de folie [PV Esmée] I_icon_minitimeJeu 12 Jan - 1:53

Alors que j’avais enfin fini de débiter tout ce qui me traversait l’esprit, Braxton se retourna vers moi dans son élan et posa ses mains sur mes épaules. Is this a joke ? Je baissai les yeux sur l’une de ses mains, alors que je les fermai doucement pour essayer de calmer ma colère, et me dire que non, ce n'était pas les mains de Braxton présentement en train de me toucher. Je les relevai sur lui. Toi, tu vas avoir des problèmes, Braxton. De gros gros problèmes si tu ne laisses pas mes cheveux tranquilles illico. Et c’est ce qu’il ne fit pas. Au lieu de ça, il commença à partir dans un de ses délires que si je continuais à parler, c’était pour qu’il m’embrasse une nouvelle fois. J’avais toujours l’impression qu’à chaque fois qu’il parlait, ou en tout cas, très souvent, ce n’était pas sérieux. Impression personnelle ou bien ? Enfin bref… J’allais avoir une crise cardiaque, avec ses conneries. Et sa main qui continuait à jouer avec mes cheveux. Déjà que je ne supportai pas le contact physique avec les inconnus mais avec un Serpentard ou quelqu’un que je détestais… J’avais beau ne pas quitter ses yeux, je faisais une fixette sur ses mains qui me touchaient et qui étaient dans mon champ de vision, si bien que je prenais conscience de ce qu’il me disait avec quelques secondes de retard.
« Cependant comme ça n'a pas l'air d'avoir marché, je ne réitérerai pas l'expérience. Pas tout de suite en tout cas... »
Non mais et puis quoi encore ? Marcher dans les couloirs et soudainement, Braxton qui me saute dessus, c’est ça ? Je me pinçai les lèvres lorsqu’il m’adressa un clin d’œil coquin. Mon regard lui intimait clairement de reculer. Je lançai soudainement mon genou entre ses jambes. Je m’en serais voulu si je l’avais complètement castré. Physiquement, il y avait du potentiel niveau descendance. Après, niveau intelligence, on pouvait toujours se poser des questions. Au moins, ça l’avait fait reculer. Je me décrispai et inspirai un grand coup pour profiter de mon espace vital libéré.

Ca ne l’empêcha pas d’enchaîner. J’eus un mauvais pressentiment en le voyant se taper les mains.
« Tu sais quoi ? T'as raison ! Tu peux dire ce que tu veux à qui tu veux, et vice versa... alors, pour mieux t'emmerder en plus de te faire taire sur ce soir, j'ai une idée qui va te plaire. »
Je levai un sourcil en l’air. Je voulus devenir sourde, là, maintenant, tout de suite. Que deux élèves débarquent, paf, d’un seul coup, lancent un sortilège et que je devienne sourde. Ou qu’ils fassent taire Braxton. Pas sympa, je sais, mais quand on est complètement désespéré, on est prêt à pas mal de chose.
« Je vais jeter ma réputation aux oubliettes. » Whaaaaaaaaaaaaat ? « Je dis merde à toutes ces groupies boutonneuses comme tu les décris si bien. Et... »
Pause hyper courte qui m’a semblé beaucoup trop longue.
« je vais juste crier sur tous les toits que je t'aime. »
Ahah, la blague. Et merde. Je baissai la tête et posai une main sur le front. Je fermai les yeux un court instant, carrément dépassée par la situation. Je lui tirai mon chapeau. Quel merdeux, mais merde, il manquait jamais d’idée. Qui aurait pensé qu’un jour, Braxton Terouec aille jusqu’à se ridiculiser, bousiller sa réputation, son image de mec sans cœur, abandonner son sentiment de puissance que lui donnaient les groupies pour juste emmerder quelqu’un ? Je ravalai ma salive et gardai les yeux au sol. Au fur et à mesure que j’en apprenais, ça se fermait, ça s’ouvrait, ça hallucinait, c’était désemparé, ça s’énervait, ça avait envie de gifler l’énergumène d’en face. Mais rien de tout ça n’allait le faire changer d’avis.
« Et que, bien évidemment, malgré tes faux-airs, on s'est embrassé et ça ne t'a pas déplu. Mes potes sont de grands fanas du sérum de vérité, au fait. Quitte à ce que tu risques me couler, autant qu'on y aille ensemble dans la joie et la bonne humeur mon amour. » Noooon, je suis zen. Totalement zen. Ca se voit rien qu’à ma gueule, bien sur –ironique. « Je bousille ma réputation, tu tombes avec moi. Rien de plus simple... non ? Ça me semble pourtant assez logique... »
Le regard provocateur, je le toisai de la tête aux pieds en même temps qu’il secouait la tête en regardant comment j’étais habillée. Pardon, Monsieur l’emmerdeur, mais c’est pas comme si je pouvais savoir ce que je faisais quand je jouais la somnambule. Enfin bref, je devais chercher une solution à mon problème capital. S’il faisait ça, j’allais avoir des problèmes avec certains de ma maison et on n’allait plus me prendre au sérieux. Il ne pouvait pas faire ça. Il n’allait pas le faire. J’allais le doubler, mais sans lui dire. Oh ça oui. J’eus un ricanement silencieux en m’imaginant deux-trois trucs.

J’eus à peine le temps de voir une chose noir me sauter à la figure que je devenais complètement aveugle. J’ôtai le vêtement que Braxton m’avait balancé sur la tête et le tenant nonchalamment, j’y jetais un bref coup d’œil désintéressé.
« Enfile ça s'il te plait, et ne te fait pas prier. Tu n'es pas la seule à vouloir retrouver ton petit lit douillet. Ne crois pas que ça soit pas pure gentillesse pour tes beaux yeux de frileuse. T'es aussi repérable qu'un sapin de noël en pleine nuit avec ta tenue de pole danse. Quand tu seras prête on repartira. »
« Sans déconner ? »
C’était une mi-question, mi-constatation, mi-contestation. J’eus une mimique dégoutée en lui rendant son pull mais il ne disait rien et ne bougeait même pas. Je soupirai en levant les yeux au ciel et l’enfilai. Je redécouvrais ce qu’était la chaleur. J’attrapai l’encolure et la rabattait sur mon nez. Un vieux réflexe pourri pour sentir le vêtement. Je fus surprise de sentir une légère odeur de parfum sur le pull, plutôt agréable. Attrape groupies.
« Ca ne tiendrait qu’à moi, je me brulerai vive… » Marmonnais-je assez fort pour qu’il m’entende. J’écartai les bras : « Sérieusement ?! Tu vas vraiment dire à tout le monde que tu m’aimes ? » Je souriais avec arrogance. « Attends, franchement entre nous, qui va te croire en dehors de tes groupies qui vont à la limite essayer de m’étrangler dans mon sommeil ? » Je fis tanguer un bras dont les manches étaient trop longues pour le désigner. « T’auras jamais assez de cran pour pouvoir raconter ça à tout le monde. T’as pas maintenu c’te réputation de connard sans cœur pour tout envoyer en l’air. Ça t’avancerait à quoi ? Hein ? Mis à part être… stupide ? Et si tu fais ça, je vais me venger, et si je me venge, c'est seul que je te ferais tomber, sans moi, crois-moi. Je voudrais pas faire ça à ta place. »
Sourire forcé. Non, c’est vrai, il n'était pas crédible à mes yeux. Il ne serait crédible pour personne.
Je repris la marche. Il faudrait qu’on pense à rentrer, un de ses jours, quand même. Histoire de réussir à dormir au grand minimum quelques ridicules petites heures avant de commencer la journée. Seulement, même en allant m’allonger dans le lit, j’allais cogiter par rapport à tout ce qui c’était passé et ce qui allait se passer. Et je pourrais dire bonjour à mon amie la blanche nuit des antipodes du koala.
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